La course landaise à l'épreuve de la Grande Guerre (1914-1919)
Conférence de François Bordes du mardi 6 juillet 2021
En 1914, la course landaise vient de terminer un âge d’or où elle s’est notamment fait connaître à Paris, dans tout le Midi de la France et même en Afrique du Nord. Cette même année, une révolution voit le jour : la fin des cuadrillas attachées aux éleveurs et la mise en place, chez les écarteurs et sauteurs, d’une autonomie d’organisation et de décision. Le conflit met un terme provisoire aux spectacles taurins, bien qu’un certain nombre de courses se déroulent entre septembre 1915 et septembre 1918 dans les arènes de Biarritz.
La guerre frappe de plein fouet tous les acteurs de la course landaise. Les premiers touchés sont les hommes, fantassins issus du monde rural comme beaucoup de poilus de Gascogne. De leur côté, certains éleveurs sont obligés de sacrifier leurs troupeaux pour participer à l’effort de guerre.
Pendant toute cette période, malgré les difficultés, le journal La Course landaise continue son oeuvre d’information et de liaison. Ses colonnes sont aussi un lieu de réflexion et de discussion sur l’avenir du sport gascon, afin de préparer au mieux son retour dans le paysage festif de l’après-guerre.
Mais au lendemain des hostilités, que reste-t-il vraiment de la glorieuse course landaise de la Belle Époque ?
François Bordes, conservateur général du patrimoine, inspecteur des patrimoines honoraire, est archiviste paléographe. Durant sa carrière professionnelle, il a notamment occupé les fonctions de directeur des Archives départementales de la Dordogne et des Archives municipales de Toulouse. Landais d’origine, il s’intéresse depuis de nombreuses années à l’histoire et au patrimoine de la course landaise. Il gère un blog dédié à ce sujet (patrimoinecourselandaise.org) et fait partie du comité de rédaction de La Cazérienne, le magazine de la Fédération Française de la Course Landaise.