Quelques aspects de l'économie forestière landaise 1840- 1940
Dès le XVIIIe siècle, la forêt landaise a modelé une économie originale, basée sur une valorisation progressive des produits résineux. Son bois et ses produits participent au fonctionnement d'une foule d'ateliers de transformations qui se développent jusqu'à la veille de la première guerre mondiale.
Au cours de l'entre-deux-guerres, on enregistre des records de production pour la gemme et pour le bois ; on assiste aussi à une flambée des cours. Cependant, le commerce de produits ligneux, tout comme celui des produits résineux, n'est pas à l'abri de fluctuations importantes et de menaces diverses.
La crise des années trente et les difficultés de la forêt landaise et de ses industries traditionnelles à s'adapter viennent frapper de plein fouet cette prospérité. La diversification des usages du bois pour lesquels le développement de marchés nouveaux ouvre de belles perspectives coïncide avec la valorisation du prix de la pâte à papier qui explose après la première guerre mondiale.
Presque simultanément des papeteries vont éclore : les Papeteries de Gascogne à Mimizan en 1927, les Papeteries Landaises à Roquefort en 1928. Mais la concurrence est d'autant plus redoutable que des pays à main-d'oeuvre bon marché exportent aussi des produits dérivés de la forêt.
Quand éclate la deuxième guerre mondiale, l'industrie et le commerce de produits forestiers apparaissent affaiblis, soulignant la fragilité de cette économie forestière : situation délicate qu'aggravent le manque de main-d' oeuvre, la désorganisation des marchés, le passage à une économie de guerre sous la direction de l'occupant et surtout la multiplication des incendies.