Une activité ancienne : l'exploitation de la fôret
Dans la première moitié du XIXème siècle, la demande de bois de charpente, planches et bois de chauffage reste faible dans l'ensemble et il faut attendre les années 1860 pour voir de nouveaux marchés s'ouvrir. L'activité forestière est dopée par les marchés de poteaux de mine utilisés dans les bassins charbonniers anglais, français et belges, de poteaux télégraphiques et de traverses de chemin de fer.
Le bois est débité en billons, soit à bras dans la forêt même et sur les lieux de coupe, soit dans des scieries hydrauliques ou moulins à scie (ce qui nécessite le transport des billons), soit dans des scieries à vapeur dites locomobiles, qui présentent l'avantage de pouvoir être déplacées de coupes en coupes. Dans le premier quart du XXème siècle, deux facteurs favorisent le développement des scieries : l'implantation des voies ferrées d'intérêt local et l'arrivée à maturité des pins ensemencés, en application de la loi de 1857. Près de 150 scieries forestières fixes sont dénombrées dans le Département comprenant chacune trois équipes d'hommes, celle des billonneurs, celle des transporteurs et celle enfin des " machineyres " ou techniciens de la scierie.
La production est principalement constituée de traverses, madriers de pavés, planches diverses, bois de feu. En mai 1906, une liste des prix pour chaque produit est arrêtée en assemblée d'arbitrage entre le Syndicat des ouvriers employés dans l'industrie du bois et l'Association des négociants en bois, suite à un mouvement de grève des bûcherons et des " machineyres ".
Au total en 1908, le Département fournit à lui seul 1 904 118 m3 de bois, dont 1 395 146 m3 de bois d'oeuvre et 508 972 m3 de bois de feu.