L'armistice
Elle a été signée dans un wagon placé dans la clairière de Rethondes de la forêt de Compiègne dans l’Oise. Les clairons ont sonné le " cessez-le-feu "à 11h. du matin le 11 novembre 1918. Etaient présents d’une part Foch, Weygand, l’amiral anglais Wermyss. Et d’autre part le ministre M. Erzberger et le général major von Winterfeldtl.
Après l’échec de la contre-offensive de juillet 1918, Guillaume II a compris que la défaite était inéluctable et il a nommé le prince de Bade, un modéré, le 3/10 pour mener les négociations. Le 3/11 des marins se sont mutinés à Kiel entraînant des ouvriers et de Bade a demandé au Kaiser d’abdiquer le 9/11 pour éviter la guerre civile.
Poincaré et Pétain voulaient poursuivre la guerre pour écraser l’Allemagne, (Poincarré pensait même que la cessation des combats couperait " les jarrets " des hommes !), alors que Clemenceau et Foch pensaient que les " poilus " ne tiendraient plus longtemps.
Les conditions ont été très dures pour l’Allemagne :
- toutes les armes rendues (marine, aviation,…)
- évacuation de la rive gauche du Rhin (en Allemagne !)
Elle a été signée pour 36 jours et renouvelée jusqu’au 28 juin 1919.
Les Allemands sont amers ; le nouveau pouvoir politique républicain a accueilli ses soldats à Berlin en leur disant : " soldats, qui revenez invaincus ! ". Les généraux se sont défaussés et ont accusé les politiques de la défaite. C’est un " coup de poignard dans le dos " d’après Hindenburg qui avait pris soin de se mettre au second plan dès octobre et de ne jamais parler de défaite militaire.
Ce document permet d’évoquer la fin de la guerre mais surtout de montrer que l’Armistice puis la paix ont été ressenties comme une injustice par les Allemands vaincus et humiliés alors que leur sol n’a jamais été touché par les combats.