C) Les problèmes de main d'oeuvre

Il y avait 1 900 000 chômeurs en France en août 1914. Le 4 juin 1915 la loi Dalbiez impose que 350 000 ouvriers qualifiés quittent le Front pour les usines, 150 000 pour les mines et 300 000 pour l’agriculture (avec un système de permissions). Il y a 430 000 femmes et 133 000 jeunes de moins de 18 ans (en 1918) dans les usines. Les femmes représentaient 60% des employés chez Citroën mais rarement à des postes de maîtrise. Les écarts de salaires sont très importants : 1,5 francs aux ouvriers spécialisés, 1 franc aux manœuvres, 0,75 aux femmes et 0,35 aux jeunes filles de moins de 16 ans !

La France emploie aussi 108 000 étrangers et 61 000 coloniaux.

En Allemagne, faute de main d’œuvre coloniale, 740 000 ouvriers sont retournés dans les usines et le pays fait appel à des Polonais, des Belges mais aussi des déportés politiques belges, russes voire français (il y a dans ce cas des femmes polonaises et russes). La main d’œuvre civile est parfois forcée après des rafles dans la population comme en France.

Les prisonniers de guerre ne devaient pas travailler et portant Russes et Polonais travaillent dans les mines allemandes, les Français dans la métallurgie et dans l’agriculture. Les prisonniers allemands travaillent aussi par exemple dans la forêt landaise.

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