Censure de la presse et des médias
Après les excès de la censure lors de la bataille de la Marne (" Les balles allemandes ne tuent pas " affirmait l’Intransigeant), il a été décidé en France de donner peu de renseignement mais des renseignements exacts et bien " orientés ". Il ne faut pas mettre en doute le bien fondé de la guerre, son orientation et surtout ne pas mettre en péril le secret militaire. Il faut enfin préserver le moral des troupes et de la population.
"L’Homme libre" de Clémenceau est censuré durant 10 jours, la censure touche des sujets très variés : les défections d’unités, les rares contestations des députés, les destructions allemandes, les horreurs de la guerre, les exécutions de mutins…
La presse et même dans la mesure du possible les correspondants étrangers, les informations syndicales et religieuses, le courrier, les cartes postales et les premiers films sont touchés par cette censure.
Pour les combattants, seule la presse du front souvent manuscrite et le " Canard enchaîné " de Maurice Maréchal osent une certaine critique.