Une économie locale : la fabrication du bouchon

Le chêne-liège, appelé aussi corsier, trouve sur la côte méridionale des Landes des sites favorables, où il se reproduit spontanément. Cette variété connue en Gascogne sous le nom de Quercus occidentalis, donne un liège à grain fin très élastique. Les groupements de boisement les plus importants se situent autour des communes de Soustons, Seignosse et Labenne.

Lorsque l'arbre atteint 20 ans, il est mis en production de fin juin à fin juillet. On procède à l'enlèvement de la première écorce, sur 1m 60 de hauteur, c'est le " démasclage " qui donne le liège mâle, dur et crevassé, impropre à la fabrication des bouchons.

Puis tous les 10-12 ans, on procède à une nouvelle " levée " qui fournit le liège femelle, utilisé pour la fabrication des bouchons. Après plusieurs opérations d'assouplissement et de séchage du liège durant plusieurs mois, intervient le façonnage des bouchons proprement dit. Dès le milieu du XIXème siècle, des petits ateliers artisanaux apparaissent, à Tosse en 1844, à Soustons et Vieux-Boucau en 1845, tournés principalement vers la fabrication de bouchons. S'agissant seulement d'un artisanat local, ce façonnage se fait entièrement à la main, à l'aide d'un couteau. Dans les années 1860, la mécanisation s'impose et l'on passe à une étape industrielle avec la création de plusieurs établissements dans les régions du Marensin et de Maremne.

Dans l'entre-deux-guerres, alors que la production va se diversifier avec la fabrication des agglomérés de liège (permettant d'utiliser le liège mâle et les déchets du façonnage des bouchons), l'exploitation intensive du chêne-liège local va s'effondrer au profit d'un liège importé du Portugal, d'Espagne et des pays du Maghreb.

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